Cécile Faulhaber
J’ai toujours eu la sensation de ne pas me sentir à ma place, qu’autre chose est possible, de plus juste, plus vivant, avec plus de sens. J’ai mis au moins 35 ans avant de l’assumer. Puis encore quelques années avant de me défaire d’un environnement confortable. Puis encore quelques années à commencer à me trouver. Car une fois qu’on s’est défait, vient la quête, le Graal insondable, le truc pas forcément simple quoi. Mais si on se met pas en mouvement pour chercher, on risque pas de trouver hein!
Faut dire que j’ai fait tout bien: bonnes études, des bons jobs dans des bonnes start up parisiennes, un bon salaire, des compétitions sportives, des concerts de clarinette… mais je m’ennuyais ferme. Et les histoires amoureuses n’y changeaient rien. Au contraire, j’étais pas très forte à ça non plus. Un jour la vie m’a mise face à la mort. Comme une révélation j’ai réalisé que la vie est courte, et peut s’arrêter en un instant. Il est urgent de vivre. Maintenant. J’ai bougé mes fesses.