
Voyageur, curieux, épris de nature, Jean-Baptiste Mansion a des années d’expérience de navigation et 20 traversées océaniques à son actif.
Il aime partager sa passion de la voile et ses connaissances en géographie et anthropologie de terrain.Très récemment retraité, il a participé à la semaine de connexion à la nature et mentorat de l’été 2024, puis s’est inscrit à notre formation l’Appel du mentor en Année 1.
Voici ses mots:
Je n’ai pas hésité quand j’ai appris que Cécile, Jean-Claude et Ingrid s’impliquaient personnellement dans l’animation de ce stage. Leurs valeurs, leur message résonnent avec mes valeurs. Et l’idée de « recréer un village » aussi m’a séduit.
D’abord bien accueilli, grâce au soin qu’y a mis Agathe, et ce malgré notre arrivée le lendemain de la date de début, j’ai tout de suite senti beaucoup de discrétion, de respect et de bienveillance de la part des stagiaires. Je trouvais que l’équipe organisatrice nous faisait confiance pour le respect des règles de vie, on se sentait bien encadrés, et pas non plus trop.
Le tempo était parfait entre jeux, activités d’éveil, histoires à écouter, apprentissages pratiques…. Je ne me suis pas ennuyé une seconde. Ça « respirait » bien. Et les soirées autour du feu m’ont nourri : il y avait à la fois une connexion spirituelle, de la joie, du recueillement. Je me sentais le cœur au chaud et la tête en vacances, même si à la fois j’y ai appris beaucoup…sans me creuser la tête. Tous les soirs après la veillée, nous avions un petit débriefing à trois avec mes deux amis Olivier et Bernadette. Dans le noir, à l’écart, nous évoquions ce que nous avions vécu de façon critique. Chaque fois la conclusion était unanime: excellente journée d’une richesse bluffante.
Cette semaine m’a apporté le sentiment très réparateur de me trouver avec des personnes qui cherchent la même chose: être à la fois connecté à la nature et connecté aux autres.
J’ai été profondément nourri par les témoignages et les interventions de l’équipe, sans exception. J’ai été, tout en douceur, guidé vers une connexion, une écoute plus intime de la nature sauvage, et ce en étroite connexion avec les autres participants.
Bien des choses m’ont encore touché mais le plus beau est de repartir en ayant juste une première idée que la philosophie des 8 Shields nous mène à trouver en soi le cadeau qu’on va pouvoir offrir à la communauté. Cela donne envie de creuser…
Je suis revenu en Belgique (pays qui me semble surpeuplé!) avec la conviction que je pouvais trouver près de chez moi un coin de nature pour y faire mon sit spot et trouver l’esprit tranquille. Et je l’ai trouvé ! La semaine a ouvert cette porte. Maintenant j’ai supporté l’hiver en sortant très régulièrement pour y aller. Savoir que je ne suis pas seul fait du bien: je ne me sens plus « rejeté » ou « inadapté » au monde moderne. C’est une grande guérison pour moi. Du coup je suis bien plus posé, bien moins frustré.
J’ai fait une place pour le silence, pour écouter. Mes proches me trouvent changé, beaucoup plus présent.

Jean-Baptiste à son sit spot.
Dans la nature, le nom des espèces et des objets passe au second plan derrière la présence. Je ne m’y rends plus d’un « pas guerrier » pour remplir une mission, je m’y faufile, je m’y immerge avec légèreté. Au moment où je coupe mon téléphone, je ne suis plus qu’ici et c’est bon.
Ma tête est au repos. Je ne suis plus seulement un spectateur, mais je prends ma place, je me sens accueilli. J’apprends à vibrer avec tout ce qui est là et cela me remplit de gratitude.
Je ramène partout avec moi la paix qui s’est installée lors de mes sessions dans la nature. Elle me suit et si ma tête s’agite, alors je sais que je dois y retourner. J’ai la chance d’être retraité depuis le mois de novembre, donc j’ai plein de temps ! Et quand je dois avoir une rencontre ou une interaction importante, je vais d’abord y passer un moment. Je sais que je ne serai jamais blasé, car j’ai encore tant de choses à apprendre pour mieux sentir, pour mieux me connecter ! Vraiment, depuis le séjour d’immersion j’ai appris à me poser car jusque là, j’avais la bougeotte !